César, tu vas régner, voici le jour auguste Où le peuple Romain, pour toi toujours injuste, Disposé par nos soins, va reconnaître en toi Son vainqueur, son appui, son vengeur et son roi. Antoine, tu le sais, ne connaît point l’envie. J’ai chéri, plus que toi, la gloire de ta vie: J’ai préparé la chaîne où tu mets les Romains, Content d’être sous toi le second des humains; Plus fier de t’attacher ce nouveau diadême, Plus grand de te servir que de régner moi-même. Quoi! tu ne me réponds que par de longs soupirs!