Qu'ont en commun Marine Le Pen, Donald Trump, Viktor Orban, Beppe Grillo, tous régulièrement qualifiés de populistes? Cette accusation est aujourd'hui utilisée à tort et à travers, contre les habitués de la démagogie et de la violence verbale mais aussi parfois simplement pour discréditer un adversaire. La critique des élites suffit-elle à définir le populisme? Le populisme a-t-il une couleur politique? Doit-on exclure les populistes du débat démocratique ou aucontraire leur répondre pied à pied? Jan-Werner Müller nous propose une véritable théorie du populisme et nous donne les clés pour répondre, concrètement, à la menace. C'est qu'il y urgence. Parce qu'il s'approprie "le peuple", qu'il récuse la possibilité d'une opposition légitime, mais aussi la diversité des sociétés contemporaines, le populisme menace la toujours fragile démocratie, qui semble aujorud'hui, plus que jamais, à la peine.