Carmen (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) - Georges Bizet

Carmen (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

Par Georges Bizet

  • Date de sortie: 2022-08-25
  • Genre: Classiques

Description

Carmen (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une coutre biographie de Georges Bizet Descriptif : De la nouvelle de Prosper Mérimée jusqu’à nous, comme « Carmen » a pris une aura considérable ! Cela n’aurait pas été possible sans Bizet et Nietzsche. De la nouvelle de 1847 dont nous vous proposons la lecture, Georges Bizet pour la musique, Henri Meilhac et Ludovic Halévy pour le livret tirèrent un opéra comique en 1875. Pour des raisons qui lui sont à la fois personnelles (attitude de Wagner envers Nietzsche) et philosophiques, Nietzsche tourne le dos à Wagner, à sa musique et à son idéologie et rédige, sur le tard, « Le Cas Wagner » (1888) en prenant pour contrepoint à son oeuvre l’opéra de Georges Bizet : « Carmen ». Voici ce que Friedrich Nietzsche dit de « Carmen » et de Bizet : « L’oeuvre de Bizet sauve aussi ; Wagner n’est pas le seul « Sauveur ». On prend avec lui congé du nord humide, de toutes les brumes de l’idéal wagnérien. Déjà l’action nous en délivre. Elle emprunte à Mérimée la logique dans la passion, la ligne concise, l’inflexible nécessité. Elle possède avant tout la qualité qui est celle des pays chauds : la sécheresse de l’air, sa limpidezza. Voici, à tous les égards, le climat métamorphosé. Ici s’exprime une autre sensualité, une autre sensibilité, une autre gaieté. Cette musique est gaie ; mais non pas d’une gaieté française ou allemande. Sa gaieté est africaine ; la fatalité est en elle, la joie y est de courte durée, soudaine, sans rémission. Bizet est enviable pour avoir eu le courage de cette sensibilité qui n’avait pas jusqu’alors trouvé d’expression dans la musique savante d’Europe, — je veux dire cette sensibilité plus méridionale, plus cuivrée, plus ardente... Quel bien nous font ses après-midi dorées de bonheur ! Si nous contemplons l’horizon, vîmes-nous jamais la mer plus unie ? — Et comme la danse mauresque s’adresse à nous en nous apaisant ! Et comme sa mélancolie lascive enseigne la satisfaction à nos désirs toujours insatisfaits ! — Enfin l’amour, l’amour ramené à la nature ! Non pas l’amour d’une « noble jeune fille » ! Pas de sentimentalité à la Senta ! Mais l’amour comme fatum, comme fatalité, cynique, innocent, cruel, — et voilà justement la nature ! L’amour dont la guerre est le moyen, dont la haine mortelle des sexes est la base ! — Je ne sais pas de circonstance où l’humour tragique, qui est l’essence de l’amour, s’exprime avec une semblable âpreté, trouve une formulation aussi terrible que dans le dernier cri de Don José, avec lequel l’ouvrage se clôt : « Oui, c’est moi qui l’ai tuée,

Commentaires