La vie de Vidocq a été une suite d'aventures à ce point extraordinaires que l'on ne comprend pas pourquoi les romanciers, qui ont fait de lui le héros de leurs récits imaginaires, ne se sont pas contentés de lui conserver sa véritable physionomie, qui le rend bien supérieur au personnage que l'on a défiguré à plaisir.
Toute une légende s'est formée autour de son nom et, comme toute légende, elle comporte sa part d'invention.
C'est pourquoi Henry Jagot nous présente la vraie vie de Vidocq. C'est tout d'abord une jeune tête folle, un mauvais sujet, un garçon incapable de discipline, cédant à toutes ses passions, à tous ses caprices, et n'ayant aucun sens de la moralité...
Plus tard, le malheur fait son œuvre. Le jeune aventurier, envoyé injustement au bagne à vingt-deux ans, est devenu un homme de douleur, mais aussi de volonté. À travers les complications les plus imprévues, sous les costumes les plus divers, dans les prisons, sous la surveillance des gardiens, il ne cesse pas un instant de songer à son but et de le poursuivre. Il veut être libre et vivre honnêtement. Jamais il ne s'écarte du chemin qu'il s'est fixé, et qu'il suit, sans défaillance, jusqu'à devenir lui-même le fondateur de la police judiciaire.
Cette vraie vie de Vidocq se lit comme un roman. Un roman d'aventures, un roman policier...