Comment ignorer le contexte ? Première version entièrement conçue dans notre « ère pandémique », macOS Monterey incorpore plusieurs fonctions facilitant les communications par écrans interposés. FaceTime estompe le bazar au second plan et étouffe les cris des enfants turbulents. Grâce à SharePlay, vous pouvez organiser une séance de cinéma virtuel, et grâce à « Partagé avec vous », vous pouvez reprendre la conversation sur vos sites et contenus favoris.
Le nom de Monterey, celui d’une superbe baie qui abrita la capitale de la Californie espagnole et accueille encore l’un des plus grands aquariums de la planète, donne pourtant envie de prendre l’air. Apple fait acte de présence virtuelle aujourd’hui, pour mieux parler de réalité augmentée demain. En attendant, macOS Monterey s’impose comme une première étape dans la transition vers les « puces Apple ».
Apple abandonne la plupart des machines produites avant 2015, et les machines à processeur Intel font déjà l’impasse sur quelques nouveautés. Le Mac possède un processeur d’iPhone, l’iPad peut être accompagné d’un clavier et d’un trackpad, les différences entre les deux plateformes n’ont jamais été aussi ténues.
Ainsi, les nouveautés de macOS Monterey ne peuvent pas être comprises sans étudier celles d’iPadOS 15. L’irruption de la touche 🌐 dans les raccourcis de macOS s’explique par la refonte du multifenêtrage d’iPadOS, le ravalement de façade de Safari s’explique par les contraintes du petit écran de l’iPad. L’iPad influence le Mac, macOS informe iPadOS.
Les frontières se brouillent carrément quand il devient possible d’utiliser les périphériques d’un Mac pour contrôler un iPad à proximité, ou d’emprunter les hautparleurs d’un Mac pour écouter de la musique depuis un iPhone ! Ajoutez iCloud+ et les services, et il devient impossible de concevoir le Mac sans les appareils qui l’entourent.
Pourtant, macOS Monterey peut se prévaloir d’une myriade de nouveautés aussi discrètes que pratiques, comme si les ingénieurs confinés avaient enfin eu le temps de descendre leur liste de tâche. Au final, c’est une belle mise à jour annuelle, que j’aurais le plaisir de vous faire découvrir dans les pages qui suivent.
Bonne lecture !