Mercenaire. Justicier. Maudit. Je ne suis pas un combattant de la Coalition. Je n'ai aucun code d'honneur. Je ne respecte aucune règle. Je suis originaire de Rogue 5. Mon nom est Mikos, de la Légion Astra.
Le destin s'est toujours montré cruel pour les brutes comme moi. Exilé de Rogue 5, abandonné par ma légion, en cavale pour un crime violent, le destin a fait en sorte que je sois capturé et torturé par les monstres connus sous l'appellation de la Ruche. J'aurais dû mourir sur le vaisseau-prison de ces derniers mais une équipe d'éclaireurs de la Coalition a pris le navire d'assaut et, avec elle, une femme humaine sublime et trop fragile pour approcher un justicier blessé et sans pitié comme moi. Pourtant, cette femme intrépide ne s'est pas seulement approchée, elle m'a touché.
Sentir son odeur et contempler ses yeux ont suffi pour comprendre, sans qu'aucun doute ne soit permis, que cette femme est la femme de ma vie, ma compagne. Une créature que je ne pourrais jamais garder, ni protéger, ni m'approprier. Je l'aurais épargnée. Je me serais éloigné.
Jusqu'à ce qu'elle commette l'impensable. Elle me sauve la vie, avant de manquer mourir dans mes bras.
Je n'ai eu d'autre choix que de la mordre, d'enfoncer mes crocs profondément, de lui injecter mon essence. Maintenant, je suis dans son corps, dans son sang, et elle meurt, lentement, de mon venin. Ma maudite morsure hybride.
L'antidote se trouve sur Rogue 5, où j'affronterai la lame du bourreau. Qu'il en soit ainsi.
Je n'avouerai jamais à ma compagne le prix que j'ai payé, mais je la sauverai. Si je dois la traîner, à coups de pieds et de cris, hors du cuirassé Karter, je le ferai. Si je dois éliminer tous les guerriers prillons, tous les combattants et tous les monstres atlans sur ce vaisseau pour l'emmener avec moi, je le ferai. Rien ne m'arrêtera.
La seule chose que je ne peux pas faire, c'est résister. Résister à l'envie animale de la toucher. De la goûter. De la faire gémir. De la faire supplier.
Faire en sorte que, longtemps après mon départ, elle se souvienne de mon passage.