Le monde de l’entreprise s’humanise, s’adoucit, s’assouplit. Télétravail, semaine de quatre jours, management participatif... Les sociétés s’ouvrent à plus d’autonomie et de confiance. On ne peut que se réjouir de ces libertés nouvelles. Mais gare à l’ « empire du bien » ! Lorsque la pensée positive infuse les esprits, que la bienveillance devient une injonction et le bien-être l’unique boussole, le risque est grand de sombrer dans une bien-pensance mortifère pour l’intelligence. Julia de Funès ausculte sans complaisance les symptômes de ce mal qui gangrène désormais nos entreprises : coachs en développement personnel, fresques collaboratives en tous genres, chasse aux talents et aux soft skills, quête effrénée de diversité et d’inclusion… Au fil d’une analyse implacable, elle démontre combien cette volonté du bien, aussi généreuse soit-elle, peut culminer en démagogie ou en imposture. Le mieux n’est-il pas souvent l’ennemi du bien ? Salutaire pamphlet contre le politiquement correct et le prêt-à-penser, La vertu dangereuse est un appel à la résistance. Résistance au consensus mou, à la moraline simpliste, aux bons sentiments convenus.