Si tous les chemins mènent à Rome, les réseaux de l’économie mondiale – fibre optique, systèmes financiers, chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs – convergent tous vers les États-Unis. Véritables outils de coercition, ils leur permettent d’exercer leur influence par-delà leurs frontières, de collecter des informations et de condamner des pays entiers à l’isolement économique.
Devenu une référence dès sa sortie aux États-Unis, ce livre raconte comment ces réseaux ouverts sont devenus le soubassement d’un empire secret. Mis en place par les entreprises à la faveur de la mondialisation, ils répondaient à un esprit de profit plutôt que de conquête. Mais l’attaque du 11 Septembre a tout changé. L’administration américaine a découvert le pouvoir stupéfiant que lui conféraient ces réseaux. Et la tentation de les utiliser d’abord contre ses ennemis, puis progressivement contre ses alliés, était d’autant plus irrésistible que ces réseaux avaient leur ancrage physique sur le sol américain.
Écrit comme un thriller, ce livre nous met dans les pas des protagonistes de cette histoire hallucinante, du président de la Citibank au directeur de la NSA, agence chargée du renseignement électromagnétique, en passant par Edward Snowden et la carte Stormbrew qui identifie les « nœuds » stratégiques de l’empire…
Et nous interroge : que ferait un Trump nouvellement élu de cet empire ? Comment la Chine organise-t-elle la riposte ? L’Europe peut-elle sortir de la vassalisation ?
Henry Farrell est professeur à l’Institut Agora, Fondation Stavros Niarchos, de l’Université Johns Hopkins. Il est lauréat 2019 du prix Friedrich Schiedel pour la politique et la technologie.
Abraham L. Newman est professeur à la School of Foreign Service et au Government Department de l‘Université de Georgetown. Il est réputé pour ses travaux de recherche sur les politiques liées à la globalisation.
Ils sont les concepteurs de la notion d’interdépendance armée (weaponized interdependance) qui est au cœur de leurs travaux.