Camilla Brandson, a toujours vécu à Monaco auprès de ses parents qui souhaitent qu'elle suive la route qu'ils ont tracée pour elle : devenir avocate, comme son papa. Mais cette vie, cette cage dorée dont elle se sent prisonnière, ne lui convient plus. Et ce nouveau départ dont elle a tant besoin, c'est à New York qu'elle le prend, en colocation avec Raphaëlle, une de ses plus vieilles amies. Cependant, les problèmes ne sont jamais loin. Elle le comprend très vite en rencontrant Axel, le bad boy par excellence : un physique avantageux, une paire d'yeux noirs aussi intenses que diaboliques, un sourire à fossettes sur une dentition éclatante à se faire exploser la rétine, quatre-vingts kilos de muscles, des bras bardés de tatouages, et bien sûr il fume et roule à moto. Et accessoirement, c'est le plan cul de sa coloc. Tout les oppose et ils ne se supportent pas. Et pourtant, un soir, alors qu'elle s'était fait la promesse de ne pas tomber dans le panneau d'un mec comme lui, tout dérape entre eux.
***
- T'es de la CIA ou quoi ? explose-t-il.
Je sursaute et détourne les yeux de son portable que je regardais fixement il y a une seconde. C'est la deuxième fois en l'espace de deux heures qu'il me surprend à l'espionner.
- Quoi ? Non... je...
Ma mine coupable lui provoque un petit rire amer. La situation est vraiment gênante mais ça ne l'empêche pas d'en rajouter une couche. Enfoiré d'arrogant.
- Tu veux dire que tu n'étais pas en train d'essayer de voir à qui j'envoyais des SMS, là, tout de suite ? demande-t-il, méprisant.
Je ne peux réprimer un petit hoquet avant de capituler et son visage se durcit. Déconcertée, j'observe son changement d'humeur se dessiner sur ses traits. Est-ce qu'il va s'énerver contre moi, là ?
- C'est la deuxième fois, précise-t-il gravement en articulant chaque mot. J'avale péniblement ma salive avant de bredouiller :
- Quoi ? Mais non, pas du tout... je...
Je m'arrête net de parler car il vient de se tourner franchement vers moi en rangeant son portable dans la poche arrière de son jean. Je fixe ses prunelles, la bouche sèche et les mains moites, puis il fait un pas dans ma direction et me voilà bloquée entre la paroi de l'ascenseur et son torse ferme.